Le saviez-vous ?
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Issu de la psychanalyse, le terme névrose correspond à un ensemble de signes comportementaux ou émotionnels gênants. Le patient est conscient du caractère pathologique de ces derniers, mais reste incapable d’y remédier par un simple effort d’auto-contrôle. Les troubles névrotiques ou états névrotiques constituent un mode d’organisation du psychisme humain où l’angoisse apparaît comme le principal symptôme.
La théorie psychanalytique démontre l’impact de conflits intra-psychiques, entraînant une angoisse et une tentative de canalisation de celle-ci. La théorie comportementaliste considère la personnalité, névrotique ou non, comme la résultante de comportements acquis au cours de l’enfance. Pour la théorie gestaltiste, chaque individu dispose d’un potentiel qui, à défaut de conditions favorables à son épanouissement, se transforme en un dépôt d’«unfinish business» : le trouble névrotique. Par ailleurs, la cause du conflit peut émaner de l’enfance, période durant laquelle s’opère une cristallisation du mode de pensée dominant, notamment autour d’une phase de développement de l’individu. Ainsi, les troubles anxieux constituent un mode de défense en cas d’éventuels troubles psychotiques sous-jacents.
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Les manifestations varient suivant le type de névrose. Les signes les plus courants incluent les phobies, l’anxiété, la somatisation, les obsessions, les troubles de l’humeur, le théâtralisme, la dépendance affective, la suggestibilité, le perfectionnisme, les rituels compulsifs et les troubles du sommeil. L’asthénie, l’hypocondrie, les troubles de la sexualité, l’inhibition psychomotrice et l’agressivité sont également décrits.
Le dépistage des troubles anxieux névrotiques ne requiert aucun examen spécifique. Le diagnostic repose principalement sur l’interrogatoire du patient. En cas de doute, ce dernier est communiqué à un médecin généraliste traitant pour une prise en charge ciblée de la pathologie organique. Il est par exemple possible de traiter un asthme, d’effectuer un bilan thyroïdien ou exceptionnellement de procéder à un bilan plus approfondi avec un scanner cérébral.
La prise en charge consiste en différentes options psychothérapeutiques. Ces techniques aident les patients à mieux affronter leurs angoisses. À cet effet, les thérapies brèves, notamment comportementales et cognitives, se révèlent efficaces pour chasser définitivement l’angoisse. Les thérapies analytiques d’une durée plus longue se concentrent davantage sur la problématique personnelle et intime du sujet. Des médicaments peuvent être prescrits, tels que les antidépresseurs et les anxiolytiques. L’hospitalisation peut être nécessaire en cas de crise suicidaire.
En l’absence de traitement, les troubles névrotiques évoluent vers la chronicité. Les patients peuvent souffrir d’un isolement affectif et socioprofessionnel avec un risque d’invalidité. Les épisodes dépressifs et les crises d’angoisse peuvent conduire à des tentatives de suicide.
Fiche Troubles névrotiques
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