Le saviez-vous ?
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Historiquement, le premier terme qualifiant la désorganisation était la « dissociation ». Auparavant, ce mot a été utilisé pour indiquer la « désorganisation schizophrénique ». Par ailleurs, la dénomination « psychose dissociative », qui est le synonyme de « schizophrénie », est toujours employée en France.
Les trois niveaux de dissociation sont :
la dissociation primaire qui isole l’expérience et désigne spécifiquement l’état de stress post-traumatique ;
la dissociation secondaire qui désigne une division de l’expérience avec un « Moi qui expérimente » et un « Moi qui observe » ;
la dissociation tertiaire qui constitue la création du « Moi indépendant » lorsqu’il s’agit d’un trouble dissociatif de l’identité.
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Les différents types de dissociation sont en relation :
avec la raison : dans ce cas, la personne souffrant de psychose dissociative ou de schizophrénie sent ou voit des choses dans une zone psychique qui n’est pas accessible à sa raison ;
avec la mémoire : il s’agit de l’amnésie qui survient après un traumatisme (amnésie post-traumatique) ;
avec la personnalité : en cas de trouble dissociatif de l’identité.
La dissociation désigne un état qualifié comme « anormal » des sujets malades par l’entourage. Il peut s’agir d’un caractère situé dans la zone affective, corporelle ou intellectuelle des patients.
Sur le plan affectif, la désorganisation ou dissociation se manifeste souvent par une incohérence entre les événements vécus par le malade et ses émotions. Ses réactions émotives paraissent totalement décalées vis-à-vis de la situation. Elles peuvent comprendre des pleurs, des rires et des gestes inadaptés ou immotivés. Une froideur grandissante, une diminution des mimiques, un visage imperturbable, une voix au ton monocorde et une indifférence sont observés.
Sur le plan corporel, des rituels et manières qui peuvent être stéréotypés sont observés. Ces gestes sont souvent brusques et perçus comme incompréhensibles et imprévisibles par l’entourage. Dans des cas extrêmes, certains malades ne parlent plus, restent figés, refusent tout contact et maintiennent des postures.
Sur le plan intellectuel, la dissociation peut se manifester par des perturbations du fil de la pensée. Elle peut révéler une pensée embrouillée, une diffluence (ou une perte du fil d’idée pendant un discours), des associations d’idées inconvenantes, une redondance insensée de certains mots utilisés, un décalage de la pensée ou des troubles de l’expression verbale s’exprimant par des arrêts brusques des propos ou un affaiblissement du débit de parole.
Fiche Désorganisation ou dissociation
794 psychiatres et psychologues recommandés par leurs pairs ont été identifiés par Concilio.
