Le trouble ventilatoire obstructif / restrictif

Le saviez-vous ?

Aujourd’hui, les maladies respiratoires sont responsables de 12% des décès et les infections respiratoires sont la première cause d’absentéisme chez les adultes jeunes.

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Le syndrome obstructif

Le trouble ventilatoire obstructif (TVO) est la diminution des débits expiratoire. Il se traduit par une diminution du volume expiratoire maximal à la première seconde (VEMS) plus importante que la baisse éventuelle de la capacité vitale (CV). Il est ainsi caractérisé par la diminution du rapport du VEMS/CV (rapport de Tiffeneau). Le diagnostic est retenu si VEMS/CV < 0,7. Le syndrome obstructif pulmonaire peut être réversible (amélioration sous traitement bronchodilatateur) ou fixé.

Le volume expiratoire maximal à la première seconde (VEMS) et la capacité vitale (CV) sont mesurés au cours d’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR).

La sévérité de la BPCO est évaluée selon la valeur du VEMS :

  • Léger : VEMS normal (supérieur à 80 % de la valeur prédite)
  • Modéré : VEMS situé entre 50 et 80 % de la valeur prédite
  • Sévère : VEMS situé entre 30 et 50 % de la valeur prédite
  • Très sévère : VEMS inférieur à 30 % de la valeur prédite

Le syndrome restrictif

Le trouble ventilatoire restrictif (TVR) est la diminution des volumes pulmonaires mobilisables. Il se traduit par une diminution de la capacité pulmonaire totale (CPT), généralement accompagnée d’une réduction de la capacité vitale (CV). Le diagnostic est retenu si CPT < 80 % de la valeur théorique. Il caractérise plusieurs affections regroupées en trois catégories :

  • Atteinte anatomique de la paroi thoracique
  • Atteinte de la commande neuromusculaire ventilatoire
  • Atteinte parenchymateuse qualitative ou quantitative (atteinte du parenchyme pulmonaire)

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Le syndrome mixte

Le trouble ventilatoire mixte est l’association d’un TVO et d’un TVR.

Causes

Le TVO peut être lié à un asthme (réversible), à une broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO (non réversible). La dilatation des bronches, la mucoviscidose, sont également à l’origine d’un trouble ventilatoire obstructif.

Le TVR peut être provoqué par une anomalie extra-pulmonaire anatomique ou fonctionnelle (cyphoscoliose, poliomyélite, maladies neuro-musculaires, obésité), une réduction du volume pulmonaire (lobectomie, pneumonectomie, pleurésie), ou une maladie pulmonaire interstitielle.

Diagnostic

Les troubles ventilatoires, obstructif ou restrictif, sont mis en évidence par l’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR). On se réfère à la valeur de la capacité pulmonaire totale. Si elle est diminuée, il s’agit d’un syndrome restrictif. Si elle est normale ou augmentée, il peut s’agir d’un syndrome obstructif. La valeur du rapport de Tiffeneau (supérieure ou inférieure à 0,7) permet de déceler s’il existe un syndrome obstructif. Les deux syndromes peuvent aussi s’associer.

On parle dans ce cas du syndrome mixte (ou trouble ventilatoire mixte) caractérisé par la baisse conséquente du VEMS par rapport à celle de la CV avec une chute du rapport VEMS/CV associée à une baisse de la CPT.

En cas de trouble ventilatoire obstructif, la spirométrie peut être complétée par un test bronchodilatateur pour évaluer la réversibilité de l’obstruction bronchique et orienter le traitement. Ces examens ont pour objet l’administration d’agents :

  • pharmacologiques bronchodilatateurs (200 à 400 µg de salbutamol en aérosol-doseur administré en chambre d’inhalation)
  • anticholinergiques (bromure d’ipratropium)

On parle de trouble ventilatoire réversible lorsque l’augmentation du VEMS est de plus de 12 % et dépasse 200 ml après inhalation du bronchodilatateur.

Fiche Trouble ventilatoire obstructif / restrictif

  • Auteur : Dr F. Reinaud
  • Date de création :

879 pneumologues recommandés par leurs pairs ont été identifiés par Concilio.